Philosophie

Notre corps, notre temple

Notre corps énergétique est composé de centres d’énergies (cakra) ainsi que des portails que sont les ouvertures sensorielles. Dans ce temple coulent d’innombrables rivières, les Nâdi. C’est par elles que circulent toutes les énergies et toutes les pensées. Dans la colonne vertébrale, axe central, la rivière de feu, la Sushumna coule du périnée à la fontanelle. A gauche et à droite de la Sushumna, serpentent deux autres rivières principales. Prenant leur source au même endroit, elles suivent un chemin ascendant vers le point inter-sourcilier. A droite l’énergie solaire dans le Nâdi Pingala, et à gauche l’énergie lunaire, dans le Nâdi Ida. Ces deux canaux croisent l’axe central à différents niveaux de leur ascension, autour des cakra, à l’image des deux serpents du caducée d’Hermès. La posture est un acte énergétique et mental. On lui associera un Prânâyama (souffle rythmé), des Mûdra et Bandha (sceaux d’énergie : immobilisation de la langue, des yeux, des mains…) et une visualisation précise. Ce travail va permettre une meilleure circulation des énergies et procurera souplesse, régénération des organes internes, stimulation des fonctionnements vitaux (digestion, élimination), action et régulation sur les dysfonctionnements organiques et sur les maladies en général. De plus, cela entraînera un état de recul et de légèreté dans la vie quotidienne.

Se relier à la philosophie originelle du yoga

Le Hatha-Yoga a vu le jour en Inde environ 2000 ans av. J.C. Cette méthode est codifiée par de grands textes : Gorakshapadati, Shiva Samhita, Hatha-Yoga Pradipika… Sa transmission s’effectue traditionnellement par voie orale de Maître à disciple. En Occident, le yoga est souvent assimilé et enseigné comme une gymnastique douce, ou au contraire au travers d’enchainements rapides de postures les unes après les autres…

 

La voie du Natha-Yoga, directement issue du Hatha est celle sur laquelle je me suis engagée Je vous propose de la découvrir est une voie d’effort et de plaisir, de Feu et d’Amour. Elle est indissociable de sa métaphysique : le Tantrisme. Un Tantrisme loin de l’image “sulfureuse” qui lui est souvent collée et loin de toute forme de religion., C’est une voie de liberté et de puissance, indifférente aux conventions collectives.

Cette pratique jubilatoire invite à utiliser la saveur, comme une vibration pure permettant d’accéder à de hauts états de conscience. Sa philosophie s’appuie sur la similitude du microcosme (individu) et du macrocosme (univers). Le but final est d’unir en l’être humain l’énergie (la Kundalîni) à la Conscience (Shiva) et permettre à certain-e-s de connaître l’Éveil…

Ou pas ! Là encore, la volonté n’en garantit pas l’accès, au contraire ! Cela ne doit pas être un but à atteindre coûte que coûte, mais plutôt une quête, un espoir de pouvoir en ressentir les effluves de certains instants suspendus… Un art de funambule, ou le pas fait le chemin.

 

Quoiqu’il en soit la pratique aide à être en bonne santé, donne accès à une merveilleuse une énergie et au pouvoir de l’entretenir ainsi qu’à une stabilité mentale légère et bienfaisante… Cette aventure personnelle propose de quitter le stade d’individu ‘ordinaire’ pour accéder à celui de héros (Vîra).

 

NB : l’utilisation des noms et des représentations des dieux hindous permet de faciliter l’accès aux énergies qu’elles symbolisent. Il ne s’agit pas de croyances en des divinités extérieures. Qu’elle que soit la foi ou l’athéisme de chacun-e, il n’y a pas d’incompatibilité .